Celle-ci est mécontente du pouvoir qu'exerce sur la ville la riche famille des Médicis. Elle tente de soulever le peuple au cri de «Popolo e libertà» (Peuple et liberté).
La conjuration coûte la vie au jeune Julien de Médicis mais son frère Laurent (29 ans) arrive à s'enfuir et retourne la situation à son profit. Les conspirateurs sont pendus aux fenêtres du palais.
Au terme d'une guerre de deux ans, Laurent de Médicis se retrouve plus puissant que jamais.
Apogée de Florence
Banquier et mécène, vrai prince de la Renaissance, Laurent mérite le surnom de Magnifique.
Son gouvernement coïncide avec l'apogée de Florence.
Bien qu'elle compte tout juste 35.000 habitants, la cité fait la pluie et le beau temps en Europe. Sa monnaie d'or, le florin, a cours dans tous les pays.
Par opposition aux grands États déchirés par des luttes féodales d'un autre âge, comme la France ou l'Angleterre, la petite république exprime la modernité.
Ses patriciens se consacrent au commerce et à l'industrie. Ils dédaignent la théologie.
Florence compte par ailleurs des artistes aussi considérables que Michel-Ange ou Léonard de Vinci, ainsi que des navigateurs talentueux comme cet Amerigo Vespucci qui donna son prénom à l'Amérique et baptisa le Vénézuela («Petite Venise»).
Mais son déclin débute en 1492 avec la mort de Laurent le Magnifique et surtout la découverte de l'Amérique par les Espagnols. Le grand commerce échappe désormais aux négociants italiens.