Le 29 mai
1453 est une date clé de l'Histoire occidentale. Ce jour-là, la ville de
Constantinople tombe aux mains du sultan turc Mehmet II.
La chute de la «deuxième Rome»,
aussi appelée Byzance, était devenue inéluctable après que les Turcs se
furent emparés de la péninsule des Balkans.
Après un millénaire d'existence, l'empire byzantin se trouva réduit à
sa capitale, à peine peuplée de 100.000 habitants (un million au temps de sa
splendeur).
Le sultan Mehmet II utilise l'artillerie contre les fortifications de la ville
et sa flotte complète le siège.
A Byzance même, les prêtres et les courtisans continuent de se disputer à
propos du sexe des anges, d'où l'expression de querelles byzantines
pour désigner des disputes disproportionnées par rapport à leur enjeu.
L'empereur Constantin XI n'en meurt pas moins avec courage, les armes à la
main, au milieu de 7.000 soldats.
Son vainqueur limite les pillages et encourage la population à réintégrer ses
foyers.
Byzance devient la capitale définitive de l'empire ottoman sous le nom d'Istanbul
(ou Istamboul). Ce nom est une déformation phonétique de l'expression
qu'employaient les Grecs pour dire: «Je vais à la Ville» (eis
tin Polin).
C'en est fini du dernier vestige de l'empire romain et du Moyen Âge. L'Italie,
stimulée par l'arrivée des érudits grecs chassés de Byzance, entre dans la
Renaissance. Une page se tourne.