le commerce à Saint
-Quentin
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LE COMMERCE A SAINT-QUENTIN
Au Xè siècle, le commerce se borne encore à des échanges même sur le foires et les marchés. Pour que le transport des marchandises puisse se faire dans d'assez bonnes conditions, il faut améliorer les chaussées romaines que le temps n'a pas épargnées. on nivelle et on durcit les chemins, en général, on les empierre.
Les marchands de Saint-Quentin vont vendre leurs tissus dans les foires de Champagne ou de Brie. Ces foires rassemblent les commerçants venus de toutes les régions. Celles de Flandre sont également célèbres. Un article de la Charte de notre ville stipule que le Mayeur et les jurés contrôlent les prix des marchandises vendues.
A Saint-Quentin, en 963, un pont de pierres, nommé Pont Terrescend ou Grand Pont, est construit sur la décision de l'abbé Anselme (responsable de la communauté de Saint-Quentin en l'Isle) ; il franchit la Somme plus à l'ouest que le pont actuel en face de la rue d'Ostende et remplace le bac. Il existe aussi un Petit Pont sur le fossé d'eau de la ville. A partir de ce Xè siècle s'établit le moulin d'Isle ou moulin Becquerel. On édifie une digue de retenue des eaux limitée aux rues de la Raffinerie et de Cronstadt et un pont de bois la surmonte.
Dès le XIè siècle, le marché a lieu chaque semaine, Unefoire annuelle de 16 jours s'ouvre le dimanche de Pâques. A partir de 1319, sous Philippe-le-Long, l'ouverture est fixée au 9 Octobre, jour de la Saint-Denis. Le roi permet l'exemption de tous les droits aux participants de cette foire, Les Saint-Quentinois fréquentent aussi les foires du Landies à Saint-Denis,
Au XIIesiècle, un pont de grès à trois arches est bâti par la Commune en collaboration avec l 'abbaye de Saint-Quentin-en l'Isle. Dans la ville le nombre des boutiques va en augmentant croissant :
boutiques de marchands de chausses
de tissus (serges, toiles)
de merciers
de selliers
d' armuriers
Un grand nombre de rues ont conservé longtemps des noms empruntés aux Corps des métiers
: Rue des Glatiniers, des Bouchers, des Foulons, des Grainetiers.
Chaque boutique possède son enseigne symbolique exigée à partir de 1577 mais déjà utilisée auparavant. Une ordonnance royale de 1669 en fixe les dimensions.
Du XIVème au XVIème siècle, la ville est un gros entrepôt des vins venant du Laonnois et du Soissonnais. Ces vins sont destinés aux Flandres. Ils sont encore boissons de luxe. Mais c'est surtout le commerce des toiles qui fait vivre la population. Saint-Quentin possède de nombreuses Halles et les courtiers surveillent la loyauté des fabricants puis sont totalement responsables des ventes mais, peu à peu, ils ont tendance à frauder à leur avantage.
Le
commerce des graisses est actif car elles entrent dans une notable proportion
dans l'alimentation. On entend par graisse le
lard salé, l’huile, le fromage, le miel, le suif, etc. . .
Les poissons sont abondants : hareng, maquereau, saumon, raie, anguille, aigrefin, etc…
(De la cuisine du Moyen-Age, il nous est surtout resté "la flamiche", cette tarte aux poireaux que l'on vend maintenant toute préparée).
Les laines, les fils, le chanvre, la bourre de poil de cerf sont en vente pour les industries qui ont également besoin de plantes propres à teindre les étoffes (pastel, garance).
Les meuniers sont à cette époque ceux qui s'occupent des grains ou des farines, et de leurs moulins. Le nom de blattiers convient mieux aux marchands de farine.
Les boulangers appliquent des prix imposés.
On trouve aussi des marchands de bourses, de tapis, des chapeliers, des faiseurs d'écuelles, des vanniers, des menuisiers, des chaudronniers et potiers, des fripiers, des tailleurs, des épiciers pour les figues, les amandes, le riz, les fruits conservés, les confitures, des marchands de parfums, de boutons...
Les boutiques (ouvroirs) occupent le rez-de-chaussée des maisons et possèdent un étal que l'on ferme le soir après l'Angélus. Les marchandises sont peu mises en valeur. Au contraire, lors de la Saint-Denis, tous les produits sont largement exposés : clients et curieux se pressent. La police de la foire est faite par des prud'hommes et des inspecteurs qui ont le droit de confisquer les denrées défectueuses sur décision de notables des métiers appelés par eux. Des gardes de nuit assermentés veillent à la sûreté des marchandises. On s'amuse autant qu'on achète, sinon plus, mais gare aux voleurs !
Ménestriers, jongleurs, baladins obtiennent une obole de reconnaissance. De la foire il ne reste plus au XXe siècle que la partie foraine.
L'invention
de la banque développe les transactions commerciales.
INDUSTRIE
XI ème et
XII ème SIECLES
Au
11ème Siècle,
la laine et
par ses
modes de
tissage et teinture, la mieux
adaptée comme
produit pour
les pauvres et les riches .
St
Quentin ne
possédait que
2 fours banaux et
3 moulins, et le moyen âge compris
le besoin
d ' organiser des
marchés et des
foires
Les
rois et les
seigneurs cherchèrent à
les faire
vivre pour
des raisons
très simples : Les droits perçus
sur les
marchandises.
Le
Vermandois venait
d 'être cédé
à la couronne
de France.
[1]Source :
Mémoires de
la Société Académique de
Saint - Quentin 75ème
et 76ème
années
Année 1899 - 1900 Imprimerie
Poette 1902
SL 102
Bibliothèque municipale
de St Quentin
Le Commerce en 1377
Le
règne de Charles VII fut favorable à la France et à ses industries. Ce roi
donna aux personnes, aux routes et aux transactions une sécurité qu'on n'avait
pas connue auparavant. Le commerce en profita. Ce fut à cette époque que l'on
vit apparaître Jacques Coeur, ce grand argentier de la France, qui tint une
place considérable dans les affaires du pays et dont l'intervention peut être
considérée comme l'avènement des hommes d'argent aux fonctions publiques.
Saint-Quentin
fut ensuite visitée par Charles IV, empereur d'Allemagne. Le temps y a conservé
un fragment d'un compte, qui relate d'une manière fort explicite les dépenses
faites par la ville pour les présents et comestibles de toute espèce offerts
à ce souverain à l'occasion du séjour qu'il y fit en 1377
Saint-Quentin
grandissait, et son commerce était alors dans une situation assez florissante.
C'est à l'occasion du règne de Charles VII que des auteurs contemporains ont
dit que cette ville : « se trouvait • être la plus riche de tout le pays,
par suite du trafic des marchandises qu'on y apportait des Pays Bas, ou de
celles qui y étaient transportées pour le commerce
SOURCE
Archives
de Lille, registres des Chartes, côté 2, fo 55.
- Archives
de Saint-Quentin, rapport de M. Janin, page, 10.