COMTES ET COMTESSES  

ALBERT Ier.

Quoique laïc, Albert. comme ses prédécesseurs, était revêtu de la qualité d'abbé et tenait le premier rang dans l'Eglise

Sous le gouvernement d'Albert furent fondées, vers 944, l'abbaye de Saint-Prix, prés Saint-Quentin (plaine de Rocourt) qui, en 1474, fut transférée dans la ville ; l'abbaye d'Homblières, en 948.

En même temps Albert accordait une  charte aux habitants de Saint-Quentin. Par cet acte, que l'on peut regarder comme un véritable événement historique, les Saint-Quentinois eurent la franchise des personnes et des biens, et s'appelèrent alors bourgeois

 

HERBERT III (989-1014)

Herbert III, succéda à Albert, en 988. Il mourut en 1014

 

ALBERT II (1O14-1038)

.Ce comte, fils et successeur d'Herbert III,  bien qu'il se fut fait moine en 1018, on l'appela comte pendant 7 ans.

 

OTHON I (1031-1045)

Othon, son frère, lui succéda, en 1031. C'est de cette époque que date l'institution des prières solennelles en mémoire des morts.

 

HERBERT IV (1045-1081).

Herbert IV , succéda à son père et épousa Adèle fille de Raoul, comte de Valois.. Il fit fleurir la justice ,prodigua ses bienfaits à la ville et à son église, et fut l'un des grands seigneurs de son temps. Sous son gouvernement fut fondée l'Eglise paroissiale de Saint-Remy .

 

ADÈLE (1081-1124.)

Adèle ou Adélaïde de Vermandois, succéda à son père. Elle était mariée a Hugues de France, troisième fils de Henri Ier.. Adèle gouverna le comté jusqu'en 1124, époque de sa mort.

 

RAOUL-LE-GRAND ou le BORGNE (1124-1152)

Raoul succéda à sa mère. Il fut le fondateur de la seconde maison de Vermandois

Raoul mourut a Crépy, en 1152. Ce fut le plus grand et le plus illustre de tous les comtes qui ont gouverné le Vermandois. Il eut de sa femme Adélaïde de Guyenne, un fils nommé Raoul qui lui succéda, et deux filles, Élisabeth, mariée à Philippe d'Alsace, et EIéonore, mariée cinq fois sans laisser d'enfants.

 

RAOUL II ou le JEUNE (1152-1167).

Raoul succéda à son père, sous la tutelle de Yves de Nesles , seigneur connu par sa naissance , sa sagesse et sa probité.  Il mourut en 1167, dans son château de Crépy

 

ELISABETH (1167-1182).

Élisabeth, sœur aînée de Raoul II, nièce de Louis le Jeune, épousa Philippe d'Alsace, qui prit le titre de comte du Vermandois.

Élisabeth mourut à Arras en 1182. Philippe mourut en 1191, devant Saint-Jean-d'Acre.

 

ÉLÉONORE (1182-1214) .

A la mort d’Élisabeth, sa sœur EIéonore réclama le Vermandois. Après de longs débats, il fut convenu qu'elle conserverait le Valois. Mais Philippe-Auguste l'invita à revenir sur son engagement et à lui céder ses droits. EIéonore le fit et bientôt la réclamation des domaines cédés amena une guerre dans laquelle Philippe-Auguste s'empara de Bohain, de Saint-Quentin, et poursuivit son ennemi dans la Picardie.

Un légat du pape, alors en France, intervint et fit obtenir au Flamand le droit de conserver les villes de Saint-Quentin et de Péronne jusqu'à sa mort. Il fut même convenu que Éléonore lui succéderait, mais celle-ci, quoique mariée quatre ou même cinq fois, ne laissa pas d'enfant, et à sa mort (1214) Philippe fit rentrer ce comté sous sa domination.

La dynastie des comtes du Vermandois s’éteignit par le défaut d’héritiers directs. Le Vermandois fut cédé a la France par Eléonore qui avait succédé à son frère Raoul II ,fils de Raoul I Comte de Péronne et du Vermandois . Cette réunion fut fêté au milieu des cris de la victoire de Bouvines où ,le chevalier Wallon de Montigny portait vaillament l’étendart royal

Saint-Quentin ne fut plus la capitale d’une grande seigneurie mais devint une simple prévôté, absorbée dans un grand bailliage

 

Source     Société académique de Saint Quentin //  Bibliothéque de Saint Quentin  L . Jamart _Monographies des Villes et Villages de France - Histoire de Saint Quentin .Office du livre d'histoire.