C’ est d’abord une abbaye, un couvent de Bernardines, fondée au 12^ème siècle aux sources de la Somme.

En 1646, les religieuses de Fervaques y firent édifier ces superbes bâtiments qu’elles habitèrent dès 1648 jusqu’à la révolution de 1693. Ensuite, il fut converti en bureau militaire, magasins… La révolution a d’ailleurs mis un terme à l’évolution de cette abbaye, en chassant les Bernardines.

C’est en 1889 qu’est prise la décision de reconstruire cette abbaye (qui avait d’ailleurs souffert de la guerre de 100 ans).

D’un côté, on prône la reconstruction, de l’autre, on veut construire un nouvel édifice. Ce sera le cheval de bataille des 2 maires : Mariolle Pinguet et François Hugues.

On retient le projet de l’architecte Gustave Malgras et l’on fait appel au sculpteur lillois Gustave Coin pour la réalisation de la maquette. Ces travaux, qui durèrent 10 ans, ont permis d’être inaugurés le 7 juin 1897 par le Président Félix Faure qui a posé la 1^ère pierre à l’occasion de l’inauguration du monument de 1557.

Le premier des frontons, côté rue des Bouchers, représente la Justice et l’Éloquence. Le second, côté des Halles, représente la Peinture et la Sculpture (dessins de Hector Blondel et de Raoul Delhomme). Les 2 autres représentent la Science et les Belles Lettres et, à droite de la façade principale, le Commerce et l’Agriculture à gauche.

L’aile gauche est entièrement réservée aux tribunaux de commerce et de justice.

Le Grand Hall d’Honneur et la salle des fêtes sont aménagés dans le pavillon central. Un escalier de marbre permet d’accéder à cette prestigieuse salle des fêtes en parquet ciré, avec ses colonnes de marbre et ses lustres de cristal.

Depuis  février 2001,un plan de lumières est mis en place pour éclairer cet édifice