FETES CELEBRES A ST-QUENTIN
du
11-04 -1789 au 8-6-1794)

 

 

Les fêtes célèbres à St-Quentin, pendant la première période, furent surtout des solennités militaires.

 

Le 11-04-1789 : renouvellement du serment de fidélité à la Nation, au Roi et à la Loi que l’Assemblée constituante venait de prescrire. L’abbé Marolle célèbre la messe aux sons de la musique du régiment de
La Fère

 

.Le 14-07-1790 : on célèbre une messe en présence de la garde nationale, de la maréchaussée  et d’un détachement d’un régiment en garnison à St-Quentin.

 

Le 25-07-1790 : dès 4 heures du matin, les canons des remparts grondèrent, les cloches de la collégiale et le carillon de la ville annoncèrent la fête de la Libération. Et dès 7 heures, les gardes nationaux de Ham, Péronne et St-Quentin s’empressèrent de se rendre à cette fête qui se situait non loin de la Porte d’Isle. Plus de 4 000 hommes portaient armes et uniformes. Monsieur de Pardieu, accompagné des majors et aides-majors, tous à cheval, arrivèrent au rendez-vous. Les dames religieuses Cordelières assistaient à la cérémonie ainsi que cent femmes vêtues tout en blanc et portant ceinture de la Nation. Elles se tenaient sur un amphithéâtre élevé près de l’Hôtel de Ville.

La garde nationale étant placée, on célébra la messe, en présence de MM. du Chapitre de St-Quentin, des chapelains et enfants de chœur ainsi que l’abbé Marolle, l’abbé Vannier, chanoine, et M. Devillers, vicaire de St- Jean.

Un nombreux orchestre, composé de musiciens fédérés de Toul et de St-Quentin, exécutèrent des morceaux choisis, appropriés à la cérémonie et notamment plusieurs motets composés par M. Jumentier, Maître de Musique de la Collégiale.

Le serment de fidélité fut prononcé par M. Leloup, procureur de la Commune, qui affirma son amour pour le Roi. On fit l’éloge du commandant de Pardieu et on termina en invitant le maire de la ville, M. Namuroy et tous les citoyens, non armés, à se réjouir de cette belle journée.

On chanta un te deum, puis on tira une salve d’artillerie et les tambours, battant aux champs, annoncèrent la fin de la cérémonie.

On dansa sur la place, aux sons des violons, hautbois, clarinettes… et en chantant : " ça ira, ça ira.. " On illumina l’Hôtel de Ville vers 21 heures. L’obélisque du milieu de la place formait un joli spectacle car, lui aussi, était illuminé.

La fête de la fédération dura 3 jours entiers, c’est-à-dire jusqu’au 28 juillet au matin. On emporta la bannière du département à Laon.

 

Le 8-10-1789 : les officiers de la milice bourgeoise jurent d’être fidèles à la Nation, au Roi et à la Loi.

 

Le 25-10-1789 : on bénit les trois drapeaux de la milice à l’église collégiale.

 

Le 18-09-1791 : l’accord définitif du Chef de l’Etat et de l’Assemblée fut aussi célébré par une
fête : messe, illuminations, et une soirée avec un bal public au Pré St-Thomas.

 

Le 16-10-1791 : suite à la proclamation de la constitution française par un arrêté du Directoire du Département, on célébra une nouvelle fête sur la grande place de l’Hôtel de Ville : messe, défilé dans les rues de la ville, illuminations, danses aux sons des violons au Jeu de Battoir (dans l’ancien Pré St-Thomas situé entre la rue des Faucons et la rue Dachery.

 

Le 9-4-1792 : on planta l’Arbre de la Liberté sur la grande place, aux sons de la musique des gardes nationaux, en présence de M. Fouquier-Couppeau maire de la ville, du corps municipal, des administrateurs du district, de l’ingénieur de la ville, des officiers municipaux.

 

Le 17-02-1793 cérémonie en présence du conseil général, de la commune, des membres du Directoire, des juges de paix, du commandant des chasseurs en garnison à St-Quentin. Discours de MM. Duplaquet et Legendre. Puis aux sons des chants patriotiques, on brûle les titres de noblesse. On est partout en guerre contre les étrangers, contre les aristocrates de l’intérieur. C’est presque la défaite des modérés et le commencement de la Terreur.

 

Le 15-03-1793 on parcourt la ville pour obtenir des enrôlements volontaires car les soldats désertaient en masse sous le coup de la Terreur dans les armées de la Meuse et Dumouriez était incapable d’arrêter cette situation.

Du 15-03-1793 au 17-11-1793 : on ne trouve plus trace de documents municipaux.

 

Le 30-11-1793(10 Frimaire an II) : fête en faveur de la transformation de l’Eglise de St-Quentin en Temple de la Raison.

 

Le 29-01-1794 (10 Pluviose – jour de décadi) : fête en l’honneur de l’anniversaire de la mort de
Louis XVI (21 janvier 1793) " dernier tyran de France ". : salves d’artillerie, musique militaire, défilé en ville.

" Vive la République, Vive la Montagne. On chante la Marseillaise.

Gloire et prospérité de la République.

 

Le 31-05-1794 : anniversaire de la chute des Girondins qui marqua le commencement de la Terreur (31 mai – 1 et 2 juin 1793). Fête solennelle pour la mémoire de ces journées.

 

Le 08-06-1794 : fête de l’Etre suprême (avait été votée par Robespierre dans une séance à la Convention) . On donna au théâtre un bal pour la caisse de bienfaisance de la commune.  Les fêtes allaient se succéder tous les 10 jours (décadi).

 

Henri Lemaire – PL 59

Bibliothèque – les fêtes publiques