hopital                 

 

LES HOPITAUX

 

 

LES MAISONS DE REFUGES POUR LES VIEILLARDS

ET DE SECOURS POUR LES PELERINS

 

Si les nombreuses églises et chapelles révèlent la piété et la dévotion des anciens habitants de Saint-Quentin, la création des hôtels-Dieu, des hôpitaux, maladreries et béguinages, qui se trouvent dans cette ville au nombre de plus de 40, font également ressortir la charité des anciens bourgeois de notre cité et leur généreuse assistance envers le prochain, pour le soulagement de ses misères et de ses afflictions.

 

Ces confréries de piété regroupent ,d’une région à l’autre ,des réalités différentes, où se manifestent le désir d’exprimer les solidarités sociales , ont gagné les villages au XIII ème siècle par l’accroissement démographique On va distribuer du pain des draps de l’argent à ceux qui en ont besoin Les Hôpitaux vont abriter les indigents, plus qu’il vont soigner . Et depuis la fin du XII ème siècle, il s’en est créé un grand nombre.

 

En effet, ces établissements avaient été fondés, soit pour secourir et panser les malades, loger les pauvres, héberger les pèlerins, soit pour recevoir les femmes en couches, instruire les enfants pauvres, loger les veuves, etc.…

 

A l’approche de l'an 1000  les populations s’étaient trouvées dans une sorte de panique, comme si une fin du monde allait survenir et une fois la date passée , elles s’étaient mises à édifier partout des églises, pour exprimer à Dieu sa reconnaissance

 

De pieux pèlerinages et des pieuses fondations pour les malades furent effectués .

 

Il suffira de citer les pieuses fondations de l’époque :

 

L ’hôpital du Cloître ( 858 )

L ’hôpital du Château

L ’hôpital des Enflés ( 1161 )

L ’hôpital du Roi

Le Grand Hôpital ( Rue de la Sellerie)

L ’hôpital St Antoine ( 1094 )

L ’hôpital Notre Dame

L ’hôpital saint Antoine rue St Martin ( 1094 )

L ’hôpital de Notre –Dame de la Gréance ( 1191 )

L ’hôpital de Mathieu Buridan ( 1290 )

L ’hôpital de Pontoiles

L ’hôpital de Robert -Tito

L ’hôpital du Porchet , rue des rosiers

L ’hôpital de Lambais (1340 )

L ’hôpital des Lorches

L ’hôpital de Saint –Jacques (1203 )

L ’hôpital de Saint Nicolas ( 1320 )

L ’hôpital de la Croix d’or

L ’hôpital du Petit Pont

L ’hôpital de Marteville

L ’hôpital de Pontruet

L ’hôpital de la Potière

 

Le clergé se livrait à la chirurgie, lorsque l’interdiction lui fût faite,.Ceux qui continuèrent s’appelaient ‘’ Mires’’, c’étaient des séculiers n’ayant suivi aucune école spéciale. La première école est celle de Montpellier, fondée par les arabes en 1220. Ce ne fût qu’au XII ème siècle que l’on organisa une école de chirurgie

Les mires du Vermandois s’efforcèrent de guérir par le régime , par les saignées , par des médicaments à base de plantes.

Les indigents avaient droit aux soins médicaux gratuits, les mires étaient payés par l’argentier de la ville de Saint- Quentin. Le retard apporté pour l’assistance médicale est dû aux guerres ,aux pèlerinages, aux sources miraculeuses, aux dévotions pour les reliques.

Une autre responsabilité incombe aux municipalités qui se désintéressent de l’hygiène publique et de son contrôle, jusqu’au milieu du XVI ème siècle, aux chapitres voulant conserver leurs richesses.

Les hôtels dieux furent crées et dotés de ressources, par arrêté royal ( décembre 1561 ) . L’Hôtel dieu de Saint-Quentin, issu de l’Hopital Buridan, fût administré par des commissaires désignées par le Mayeur et les échevins, en accord avec le Chapitre. Deux ou trois malades occupaient le même lit simultanément ( on avait aménagé à l’époque des grands lits ), et comme on ne pouvait pas soigner un nombre illimité de soldats , on décida le roi a établir un hôpital militaire, qui, exista au Couvent des cordeliers jusqu’en 1712.On soigna plus de 1200 soldats dans ce couvent pendant les batailles., et même des malades envoyés des Flandres , sous prétexte que l’air était meilleur à Saint –Quentin.

Les Mires exerçaient médecine et chirurgie, On donnait le droit d’exercer la médecine , après un examen passé devant un corps médical de sciences physiques et médicales.. Les chirurgiens étaient confondus avec les barbiers, qui se réunissaient sous une même corporation ( barbiers ,baigneurs, étuveurs ) .Ce n’est que vers 1656 ,que fut crée une académie de médecine et que l’on institua un corps de chirurgiens , vêtus de longue robe.

Mais les médecins manquèrent toujours d’assurance et d’autorité.

 

SOURCE , Ch Gomart -Etudes Saint Quentinoise Société académique de Saint-Quentin Comte Maxime de Sart Petite histoire de Saint Quentin -Bibliothèque de Saint Quentin - L Jamart - Histoire de St -Quentin - Bibliothèque municipale de St- Quentin - Monique Bourin-Derruau Edition du Seuil- Temps d’équilibres temps de rupture- nouvelle histoire de la France médiévale- Bibliothèque municipale de Saint Quentin.