L'origine des hôpitaux de Saint-Quentin

La maladrerie Saint-Lazare

En 1585, il n'y avait plus que cinq lépreux à la maladrerie Saint-Lazare. Et encore, était-ce bien des lépreux ?  On soignait alors, bien des maladies de peau portant  la dénomination de lèpre à Saint-Lazare et quand. cette sorte de peste, devenue plus rare en France, fut succédée à une aube, aussi dangereuse le mal de Naples, on y admit à guérir ceux qui en étaient infectés . dit Colliette. Ce mal napolitain, pour les Français. (mal français pour les Italiens) était la syphilis.

Plus tard, enfin, quand la peste vint jeter la désolation à plusieurs reprises dans le Nord de la France, la maladrerie fut transformée en Lazaret.

En 1967, le bâtiment brûle et, sur son emplacement on édifia les bâtiments d'une ferme : " la cens Saint-Lazare.

L'hôpital des Enflés

L hydropisie tenait une grande place dans la pathologie du Moyen-Age.

On attribua à Quentin ,le pouvoir spécial de soulager des enflés ou hydropiques, en se basant sur la particularité que le corps de Saint-Quentin était resté dans l'eau pendant cinquante ans... sans contacter aucune enflure, ni aucune pourriture, contre l'intention du tyran qui l'avait fait charger de fanges dit Claude .Beudier

Cet hôpital devait être situé près de la Basilique, au pied de la chapelle du Saint-Sépulcre, là où rugissait autrefois, les presses du Journal de Saint-Quentin. Il ne devait pas être important. Nous croyons, bien volontiers, comme Colliette, que l'hôpital de Marteville et l hôpital des Enflés n'en faisaient qu'un. Quentin de la Fons prétend, lui, que l'hôpital du Cloître était aussi celui des Enflés.

Voici de quelle façon le clergé exploitait la propriété des dites fontaines. Les malades pouvaient boire l'eau et s'y baigner. Mais la principale méthode d'emploi consistait en lotions ou lavements dit Claude Beudier. On trempait des langes . dans l'eau miraculeuse, pour les appliquer, ensuite, sur le ventre des enflés . C'était assez bien monté cette affaire-là! Le clergé ne délivrait l'eau qu'en échange du " contrepoids , en blé, cire ou argent du poids réel des miraculés. Les bénéfices étaient élevés. Aussi, il y eut concurrence. Des églises, celles de Troyes, Rouen, Arras, spéculaient également sur ces  " sources  " . Le chapitre de Saint-Quentin éleva des protestations et porta l'affaire devant le Pape qui ferma les succursales pour concurrence déloyale. Aussi, en 1161, l'affluence fut telle à Saint-Quentin que le chapitre recueillit assez d'argent pour fonder l'hôpital des Enflés.

Ce qui indiquerait que cet hôpital devait être prés de la Basilique et fut détruit au XV- siècle, est un acte de 1403 portant location pour le chapitre du terrain voisin de l'hôpital des Enflés, à trois particuliers qui vendaient des bougies aux pèlerins. C'est vague............

L'hôpital de la Trinité

Il est mentionné, dans un acte de l'an 1200. Il s'appelait auparavant m Hôpital des Bel%s Portes .u et était situé là où la Banque Lecuyer a fait rebâtir son immeuble, rue Saint-Jean.

Les '' frères s, qui remplissaient les fonctions d'infirmières, étaient des Mathurins. On les appelait les '' ân s .u parce que les membres de cette congrégation suivaient, en qualité d'infirmiers, les grands seigneurs qui allaient en terre sainte. Et lorsqu'ils voyagaienL ils étaient montés sur des ânes.De là leur surnom...

L'hôpital du Cloître

L'hôpital du Cloître (hospitale inter claustra) fut fondé vers 852 et doté de biens considérables par Hildrade, chanoine de Saint-Quentin, dans. l’étendue du Cloître de la Collégiale.

Cet hôpital, dont la fondation avait été approuvée par Charles le Chauve, en 853, et auquel s'intéressa vivement le Comte de Vermandois, Adélard, devait "  solliciter, nourrir et revêtir une douzaine de pauvres. "

Le grand hôpital

Dès le commencement même de l'église de Saint-Quentin, dut être fondé également le Grand Hôpital qui porta aussi le nom de Maison Dieu et celui de l'hôpital Sainte-Marie. Il était situé entre les rues de la Sellerie, du Petit-Paris et de Saint-Nicolas. On trouve, dans les archives de la ville, de nombreux legs qui furent faits à cette fondation, notamment par une Marie de Lens, le 17 décembre 1248, et par Simon. de Laon, chanoine de Saint-Quentin et d'Orléans. Le grand Hôpital soignait et traitait les malades de la ville de Saint-Quentin, dont le nombre illimité se réglait sur la proportion de sas revenus .. A cet hôpital, qui était gouverné par le chapitre, étaient attachées des dames pieuses qui, quoique portant le nom de sœurs qui n'avaient pas fait de vœux. et des frères qui avaient pris le nom de '' Confrères de Saint-Jean-Baptiste et de Saint-Nicolas de l’hôtel-Dieu Leurs statuts avaient été établis par le Pape Sixte-Quint

Paul Moniot membre de la Société Académique de Saint Quentin