L A B A S I L I Q U E

Du Gothique, la Basilique en donne une image grandiose ; on l’aperçoit de loin. Sa haute stature grise et sa toiture bleutée d’ardoises domine la ville, accrochée au versant de la vallée de la Somme.

Elle fût commencée vers 1114, sous le règne de Louis VI. La collégiale actuelle fut terminée à la fin du 15ème siècle.

C’était un chantier interminable. Les plans ayant étés modifiés, et la façade fût achevée en 1681.

En 1257, Saint Louis vint en présence de ses fils, de l’archevêque de Reims et de six évêques, présider à la cérémonie de la translation des reliques de saint Quentin, saint Victorien et saint Cassien dans le chœur de la Collégiale qui venait d’être terminé. .

Les chapelles du chœur et la nef datent du XIVème siècle .

Le double transept offre une particularité étrange et rare car il forme une croix archiépiscopale.

L’Eglise fût bâtie en partie grâce aux dons des quêtes faites dans les Pays bas, où les reliques de St Quentin furent promenées de ville en ville par les libéralités des Rois de France, notamment Saint louis et Louis XI ( ce dernier fit dit - on construire le porche (côté est )

Elle mesure 117 mètres de long, 37m de large et 34m de haut (hauteur sous voûte).

C’est le 5 décembre 1876 qu’elle fut honorée du titre de Basilique

Restaurée après les premières destructions de la guerre 1914-1918 qui avaient effondré toutes ses voûtes, elle étonne toujours les touristes par rapport aux édifices que sont les cathédrales.

Elle ne cessa d’être le pèlerinage entre tous, de celui qui illustre et qui répandit, très loin, le nom de Saint-Quentin.

Il s’agissait d’ un pèlerinage de haute époque qui continua jusqu’au Moyen Age et plus tard après.

Un incendie en 1669 fit reconstruire en style classique la face occidentale des étages supérieurs

Malgré ces divers étagements qui ne manquent pas de vigueur, cette Collégiale est remarquable par la profondeur de sa perspective, l’ampleur de ses voûtes, la finesse de ses marbrures.

Des travaux de consolidation de grande importance ont été nécessaires au 14ème siècle et 15ème siècle.

Le chœur est la partie la plus authentique et la plus belle, malgré 2 campagnes de travaux, et montre les évolutions des maîtres de chantiers contemporains. Il fut édifié dans la moitié du 13ème siècle.

Ce chœur gigantesque est très vaste. Il mesure 41 mètres de long et 37 mètres de large.

Sur les murs du chœur se trouvait beaucoup de sculptures, comme le martyr de St Quentin, mais hélas la révolution a détruit un grand nombre d’objets précieux.

Son plan complexe pose des problèmes archéologiques non résolus.

Il comporte 5 allées séparées par 4 théories de piles rondes de belle proportion, prises dans le mur de clôture et alourdies au 14ème siècle par des piliers de renforcement.

Le bonheur des proportions donne aux chapelles rayonnantes une élégance et un rythme très sensible dans la succession des nervures

Le plan radioconcentrique (celui d’une demi- rose) donne à cette partie de l’édifice une beauté et beaucoup de poésie. L’ensemble tourne autour du pivot de l’abside (5 travées hexagonales, 5 chapelles et 2 autres chapelles orientées à 45°) et s’associe à une succession de courbes.

Mr Bénard (architecte et ancien maître des ouvrages de la Collégiale ) cite que ces cinq chapelles ,doivent êtres considérées comme des chefs d’œuvres.

On peut remarquer le grand transept et ses piliers qui montent sans effort vers le haut de la voûte, la façade nord, la façade sud, la nef élevée. Ces piliers s’élevant jusqu'à la naissance des arceaux semblent rappeler le style Mauresque.

 

La crypte qui a été reconstruite vers le XIII ème siècle, sur l’emplacement d’un bâti du 9 éme siècle renferme les tombeaux de saint Quentin, saint Cassien et saint Victorien, dont les reliques sont en grande vénération.

Extérieurement, il faut voir les contreforts et les arcs boutants à triple volée.

On ne peut visiter la Basilique sans évoquer ses Grandes Orgues installées sur une tribune de pierre. Le buffet mesure 20 mètres de haut. C’est un travail sculpté de la fin du 17ème siècle. Il comporte 643 0 tuyaux et 75 jeux.

Il a fallu plus de cent ans, en raison des guerres, pour élever la nef (de 1330 à 1430) Vingt ans plus tard, un tassement a eu lieu et on dût étayer. Il fallait chaîner, les surfaces portantes étant trop réduites. Louis XI fit appel à son maître maçon : le Valenciennois Colard Noël pour les travaux de consolidation. Il travailla sur ce site, jusqu’a l’ année 1477.

On construisit dans les années suivantes le fameux labyrinthe polygonal de 11 mètres de diamètre, composé de petits carreaux de marbre.

 

Déboires de cette collégiale :

Incendie en 1545 (foudre)

Murs écroulés en 1557

Incendie aussi en 1669 à cause des travaux. On mit douze ans à reconstruire les désastres

La révolution qui enleva le mobilier précieux et brisa les sculptures

La guerre de 1914

 

Heureux donateurs : Louis XI et Louis XIV

SOURCE : Charles Gomart Etudes sur la basilique - L.Jamart -Bibliothèque municipale de ST Quentin

pour plus de détails veuillez vous rapprocher pour tous ces articles de la Société Académique de Saint Quentin