les moulins                       

 

 

 

LES MOULINS A EAU ET A VENT

dans le Saint- Quentinois

(XIIIème au XIXème siècle)

 

            Le pain représentait la part importante de la nourriture des ouvriers. La pomme de terre ne rentra dans les mœurs qu’au début du XIXème  siècle.

 

            Les moulins à vent remonteraient aux Croisades . Les moulins à eau sont plus vieux.

  L’Amiral de Coligny n’avait vu en 1557, que deux moulins,  ,un moulin à vent situé prés de la tour Rouge ( rue Billon ), et un moulin à eau dans le bas du Faubourg d’Isle, ,et exprima la crainte de ne pas avoir assez de moulins pour moudre la farine des assiégés, et il fut rassuré par les échevins qui lui donnèrent l’assurance que la ville possédait environ une quinzaine de moulins à bras tirés par des chevaux.

 

  On retrouve aussi trace de 2 moulins vers 1560 ou 1561 dans les archives municipales « les 2 mollins à vent ,l’ung ,qui estoit de pierres,assiz en la Couture ( Remicourt ) hors de la porte sainct Jehan, l’aulte de bois,assiz sur les remparts allendroit du couvent des jacobins,sont de présent tout ryunez  »

 

            Les  disettes s’expliquaient parfois, suite à l’interruption des moulins ou à d’autres causes comme le manque de vent, les crues, la sécheresse. L’apparition des pièces métalliques dans les mécanismes des moulins remonte vers 1820. Le progrès du mécanisme a sauvé les petits moulins, avant l’implantation des minoteries à vapeur, soit pendant une soixantaine d’années.

 

            On parle du moulin Grosnard au XIIIème siècle, situé près des sources du Grosnard, derrière l’usine à gaz (où passe le viaduc de Picardie), au lieu-dit «La Buerie des Islots» et d’un autre moulin à eau situé sur la Somme, près de la Porte d’Isle (détruit au moment de l’extension de la ville au XVIIème  siècle).

 

            Le moulin Garant (du nom du constructeur), qui devint le Moulin St-Lazare, a été vendu ou donné avec le domaine en 1634.

 

            On parle aussi du moulin Becquerel placé entre les 2 faubourgs d’Isle.

 

            A Rocourt, on retrouve aussi un moulin à vent qui était connu sous le nom de «La Tour de Rocourt» et qui était exploité sur l’ancien domaine de l’Abbaye de St-Prix (a été transformé en moulin à vapeur au XIXème siècle et détruit à la guerre de 14-18)

 

            En 1678, Louis Garand, ingénieur des Armées du Roi, obtint l’autorisation de construire un moulin hydraulique dans les marais du «pré aux oisons».

 

            On retrouve aussi, au début du XVIIIème siècle un moulin à vent «la Tour Ste Catherine» qui sera détruit en 1750. La Tour Ste Catherine datait de 1597.n 1734, un seul moulin à eau subsiste, celui du Moulin Becquerel et, sur les remparts, il reste 4 moulins à vent.

            En 1809, dans l’arrondissement, on compte 79 moulins à eau et 195 moulins à vent

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(1 ) Source : Archives – Paul Moniot - . Membre de la Société académique de Saint Quentin

              Les Moulins de Haute Picardie -Les Moulins de St-Quentin – Bibliothèque de StQuentinrevues de la  St Académique  1899 1900- SL 102 -47

 Ls Siège et Bataille de Saint Quentin par  M Ch  Gomart  Bibliothèque de St Quentin  -ML 442  Editions Prignret 1850